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Entresols

Les planchers forment une séparation entre deux étages, supportent des charges variables et protègent les différents étages entre eux contre le bruit, les déperditions de chaleur, l’humidité et l’incendie. Ils peuvent être en bois, en métal, en béton armé, en maçonnerie ou mixte.

Les planchers en bois

La structure des planchers en bois se compose d’une poutraison, d’entretoises et d’un planchéiage (également lambourdage) reposant sur les murs porteurs selon la plus petite portée. Ceux-ci sont soit enclavés dans la maçonnerie soit posés sur un corbeau (pièce de bois ou de maçonnerie en saillie d’un mur qui supporte une poutre ou une autre charge). Les poutres portent au moins sur 7 cm dans la maçonnerie.

Les bois mis en œuvre auront reçu un traitement de préservation. Les faces supérieures des gites sont placées dans un plan horizontal et sont fixées à sec dans la maçonnerie. Les poutres de rive sont placées à une distance comprise entre 3 et 5 cm des murs et calées contre ceux-ci. Tous les I,50 mètres, les gîtes sont solidement reliées par un chaînage qui assure la rigidité et évite tout flambement latéral. De manière à éviter tout risque de transmission d’incendie, les chevêtres et les gites sont maintenues à 20 cm au moins de la face intérieure et à 10 cm au moins de la face extérieure des conduits de fumée et de ventilation.

De même, aucune pièce en bois ne peut être enclavée dans un mur mitoyen. Lorsque le plancher est placé au-dessus d’un espace libre tel que des caves, des garages et d’autres locaux inhabités, une isolation thermique avec un pare-vapeur doit être posée. Pour diminuer la transmission des bruits, on peut remplir le creux entre les solives, désolidariser les surfaces par l’application d’une membrane sous les panneaux du plancher. Dans ce cas, le plancher sera vissé. Ce type de plancher présente de multiples avantages et convient parfaitement dans le cas de maisons unifamiliales

Les planchers en béton armé

Les planchers en béton coulés “in situ » constituent des dalles monolithiques. Ils sont armés à l’aide de barres en acier. Les barres inférieures (barres de résistance) forment l’armature principale et sont placées dans le sens de la portée. Elles sont destinées à résister å la flexion et à la traction. Les barres supérieures (barres de répartition) ont pour but de répartir les efforts de charges et de surcharges. Les barres d’armatures sont reliées entre elles par ligatures.

Remarquons que lorsque la dalle est en contact direct avec le sol, elle est coulée sur un coffre réalisé à l’aide de bricaillons, de sable stabilisé, d’un film imperméable, etc. En deux mots, de quoi assurer l’isolation. D’autre part, lorsque la dalle est située entre deux étages, sa mise en œuvre nécessite la réalisation d’un coffrage. Celui-ci ne peut être enlevé qu’au moment où le béton est parfaitement durci. Soit après un délai de 2l à 28 jours.

Les planchers préfabriqués

Il s’agit de dalles réalisées à l’aide d’éléments préfabriqués permettant une économie de temps et de matériaux (pas de coffrage, moins d’étançons, etc.).

Les planchers semi-préfabriqués

Ils sont composés de poutres en béton précontraint en forme de “T” renversé et « d’entre vous » creux en terre cuite, destinés à être placés entre les rangées de poutres précontraintes. Ces « entrevous » sont pourvus de vides multiples et cloisonnés qui augmentent le pouvoir d’isolation phonique et thermique. La sous-face des entrevous et des poutres doit être plane pour recevoir directement l’enduit de plafonnage. Le monolithisme du plancher est assuré par le béton de la dalle de compression coulée sur le chantier en une épaisseur de 2,5 cm minimum. Les entrevous peuvent également être réalisés å base de béton, de feuilles métalliques pliées ou de polystyrène expansé moulé.

Les hourdis en béton

Ils sont précontraints ou non, se présentent sous forme rectangulaire avec deux faces planes et sont traversés par des évidements circulaires qui allègent leur poids. Ils sont disponibles en différentes épaisseurs et fournis aux longueurs exactes désignées par les plans. La mise en œuvre de ces éléments nécessite, vu leur taille, un accès par camion au chantier ainsi que la présence d’engins de levage appropriés.

Les pré-dalles

Il s’agit de planchers en plaques de béton qui présentent d’une part, une surface inférieure entièrement plane, parfaitement lisse et prête à peindre et d’autre part, une face supérieure rugueuse, munie d’armatures assurant une liaison optimale avec le béton de compression. Un accès par camion au chantier est ici aussi indispensable ! Avant le béton- nage de la couche de renforcement, le plancher subit un nettoyage parfait, une humidification et la mise à nu des armatures éventuelles.

Si la finition des murs et plafonds s’effectue encore grâce au plâtrage « humide », les plaques et blocs “à sec » gagnent chaque jour du terrain. Un coup d’œil sur les pages suivantes pour vous persuader d’entreprendre la construction d’une pièce ou rénovation de grenier !

Le plâtre

Le plâtre résulte de la cuisson du gypse. Il est utilisé sous forme de poudre blanche qui, mélangée à l’eau, « prend » et forme une masse à la fois solide et tendre. Le plâtre à enduire, quant à lui, est obtenu par adjonction d’additifs.

Grâce à ses propriétés, le plâtre contribue d’une façon générale à la création d’un équilibre climatologique ambiant en réagissant favorablement à tout changement de température et variation d’humidité. En outre, grâce à l’eau qu’il contient, le plâtre est un matériau qui offre une bonne résistance au feu.

Le plafonnage

Le plafonnage est destiné à assurer la planéité des murs intérieurs, généralement exécutés en maçonnerie « ordinaire ». Aujourd’hui, si le plafonnage classique existe toujours, l’utilisation de maçonnerie apparente ou d’éléments préfabriqués en plâtre (blocs ou plaques) est fréquente.

Le plafonnage humide

Les enduits se présentent sous la forme de poudre blanche. Ils sont composés de plâtre, de chaux hydratée, de retardateurs de prise et de rétenteurs d’eau. Certains enduits contiennent de la Perlite expansé qui les rend plus « légers » et augmente leur isolation thermique.

Enduit à projeter

Ce type de produit s’applique à l’aide d’une machine à projeter.  Il doit être projeté en une couche de 10 mm, être dressé à la latte, taloché et poli.

Enduit manuel

Il est livré en sac prêt au gâchage. Cet enduit peut être appliqué sur tout type de maçonnerie, à l’exception des surfaces lisses non-absorbantes. Épaisseur minimale de l’enduit : 10 mm.

Quelques conseils de mise en œuvre

  • Éliminer les aspérités,
  • Enlever les graisses et les poussières,
  • Boucher les fissures et crevasses,
  • Humidifier les surfaces trop sèches ou poreuses et les traiter au préalable, si nécessaire.
  • Rendre rugueuses les surfaces étanches ou trop lisses.
  • Eviter de travailler sur de surfaces gorgées d’eau
  • Protéger ou isoler suffisamment les parties métalliques contre la rouille,
  • Poser, au préalable, les profilés de protection ou de finition nécessaire (cornières d’angle, joints de dilatation, profilés de guidage, etc.)
  • Laisser ouvert les joints de dilatation
  • Ne pas plafonner par des températures intérieures à 5°C
  • Ne pas plafonner s’il y a trop d’humidité,
  • Attendre avant de peindre ou de tapisser que le plafonnage soit parfaitement sec (environ 2 à 3 semaines).
  • Il est primordial que l’enduit ne se dessèche pas trop rapidement. Les conséquence d’un séchage trop rapide sont notamment un plafonnage trop tendre, des fissures de retrait et une mauvaise adhérence du support. La solution consiste à ajouter des rétenteurs d’eau au plâtre prémélangé afin d’augmenter le temps pendant lequel le plâtre reste humide.
  • Il est important de faire disparaître toutes les efflorescences présentes sur la maçonnerie avant de plafonner.
  • Avant d’appliquer le plafonnage sur le béton, celui-ci doit être âgé au minimum de 6 semaines et être parfaitement sec.
  • Sur des support mixtes (maçonneries et bois, métal, etc), il faut tendre un treillis métallique protégé contre la rouille par-dessus le joint de liaison.
  • A la jonction du plafond et des murs adjacents, de petites fissures peuvent se produit. Pour que celles-ci se situent juste dans les angles, il faut inciser, après prise, mais avant durcissement de la couche de plafonnage et à l’aide d’une truelle, le contour du plafond. Ensuite, une nouvelle pellicule de plâtre est étendue sur cette incision.
  • Aux endroits où des fissures sont à attendre, il est conseillé d’appliquer au préalable une bande autocollante en mousse de caoutchouc laquelle fonctionnera comme élément de séparation.