Aller au contenu

Isolation

C’est sûr, la plus grande efficacité que l’on puisse obtenir au niveau énergétique c’est d’avoir une maison « Thermos ». Mais avez-vous envie de vivre dans l’obscurité, dans un logement ne comportant qu’une toute petite ouverture ? Non, bien sûr. Utopique.

L’objectif doit alors d’être dans une habitation qui consomme un minimum d’énergie et qui est relativement étanche à l’air : c’est l’habitat « passif » ou à  » basse énergie « .

Habiter dans un logement passif : votre première préoccupation.

Ventiler correctement ! Comment profiter d’un double avantage ?

En moyenne. 60% de notre facture d’énergie est due au chauffage de notre maison. Une excellente raison pour réduire les pertes de chaleur dans notre habitation. Comment ?

Vous pouvez réduire considérablement les pertes de chaleur avec une isolation thermique, des châssis avec vitrages performants et une bonne étanchéité à l’air. Mais attention : isoler sans ventiler transformera votre habitation en «thermos ››. Une maison est comme le corps humain, elle doit pouvoir respirer.

La ventilation de votre maison est donc indispensable. Et pour trois grandes raisons : d’hygiène, de salubrité et de sécurité.

  • Raisons d’hygiène : une bonne ventilation assure l’apport d’air frais et l’évacuation d’air vicié, de condensation et d’odeurs.
  • Raisons de salubrité : un local bien ventilé élimine la formation de moisissures et de certains organismes nuisibles (acarien). Cela diminue considérablement les risques d’allergies et améliore la longévité de votre logement.
  • Raisons de sécurité : l’apport d’air en suffisance garantit le bon fonctionnement des appareils à combustion ouverte et évite ainsi une concentration dangereuse de monoxyde de carbone (CO1), cause d’intoxications mortelles. De plus, avec un système de ventilation, il ne faut plus ouvrir les fenêtres pour aérer, ce qui évite les risques de cambriolage.

Que faire dans les habitations anciennes ?

La ventilation n’y est pas un problème : il y a des infiltrations d’air (souvent gênantes) par les fenêtres, les portes, les volets… Or une telle ventilation – incontrôlée – ne répond absolument pas aux critères actuels de confort et d’économies d’énergies. La quantité d’air froid amenée n’est pas maîtrisée et les pertes de chaleur (= énergie) sont importantes et alourdissent votre facture d’énergie. Il faudra donc, en premier lieu, réduire l’arrivée trop importante d’air venant de l’extérieur et, en même temps, diminuer les « fuites » de chaleur.

Que faire dans les logements neufs ?

Ventiler consiste à apporter de l’air neuf à I’ intérieur et extraire I’ air vicié. Il existe plusieurs systèmes allant d’une ventilation naturelle avec simples grilles jusqu’à la ventilation mécanique contrôlée ou une combinaison des deux. Pour chaque système de ventilation, il est important que les débits d’air apportés puissent être réglés correctement. Ainsi, les pertes de chaleur peuvent être maîtrisées.

Le système qui fait l’unanimité dans les logements neufs : la ventilation mécanique à double flux. Son fonctionnement ? Récupérer la chaleur, équilibrer non seulement les débits d’air apportés et évacués, transmettre également l’énergie de l’air chaud évacué à l’air frais apporté. Ainsi, vous gagnez sur deux tableaux : les pertes de chaleur sont réduites au minimum et la température intérieure reste quasi constante. Résultat : une économie d’énergie importante ! En combinant ce système avec un échangeur de chaleur vous recueillez plus de 90% de la chaleur contenue dans l’air vicié. Pour une surface habitable de 150 m2, l’économie serait de 300 litres de mazout par an.

Conclusion : un bon système de ventilation offre un double avantage : contrôle et réduction des pertes de chaleur à leur plus simple expression et la garantie d’un air intérieur sain. En permanence.

Quels isolants utiliser ?

Un conseil important : avant de placer le moindre isolant, concevez votre loge- ment selon le principe de l’habitat Basse énergie qui, comme on l’a vu, doit viser à réduire le chauffage et à contrôler l’étanchéité à l’air.

Une fois ces deux objectifs atteints, vous pouvez passer au choix des matériaux isolants.

Choisissez selon deux critères : le côté confort et santé.

Côté confort, tenez compte du :

Coefficient U (appelé aussi K ou Lambda, est exprimé en en watts/m2.°C). Ce coefficient représente la conductivité thermique c’est-à-dire la quantité de chaleur que e matériau laisse passer selon une superficie donnée, un temps donné et une différence de température donnée entre deux points situés de chaque côté de la paroi du matériau. Sachez que plus le coefficient est faible, plus l’isolant est efficace. Par exemple, la fonte atteint une conductivité élevée de IOO (ce qui en fait un bon matériau pour les radiateurs) et que la paille, la laine de verre ou le liège descendent à quelque 0.04.

Inertie thermique.

Dans une pièce isolée par une couche d’isoIant et une cloison de doublage légère (isolation intérieure), l’inertie thermique est faible et il suffit de peu de temps pour réchauffer l’air de la pièce. Cette propriété est un avantage dans le cas d’un chauffage programmé pièce par pièce.

Par contre, en été, le moindre rayon de soleil fera monter la température brutalement et cette dernière baissera aussi vite qu’elle aura monté lorsque le soleil disparaîtra. La sensation d’inconfort est nette.

L’utilisation d’une isolation extérieure ou de mur isolant massif permet d’augmenter l’inertie thermique donc la réduction des variations de température.

Coefficient de résistance à la diffusion de la vapeur d’eau (valeur « mu »). Le transfert de la vapeur d’eau est plus ou moins rapide suivant la perméabilité des matériaux exprimée par ce « coefficient Mu ».

Résistance thermique « R » (exprimée en m2. K/W), s’obtient en divisant son épaisseur (en mètres) par la conductivité thermique U (lambda) du matériau d’isolation. Plus « R » est important, plus le produit sera isolant.

Isolation acoustique. Un facteur très important pour les planchers. Nous vous en parlons plus loin en détail.